Accompagner des actions menées en collectif, par les jeunes
Océane Buquet, 17 ans, et Axel Dufour, 20 ans, sont accompagnés par la Mission Locale du pays de Fougères depuis environ un an et sont entrés dans la démarche Garantie Jeunes il y a quelques semaines. Dans ce cadre, l’une des professionnelles de la Mission Locale, Mathilde Foret, les a accompagnés dans la mise en place d’une activité culturelle et de loisir. A travers un premier atelier ludique qui leur a permis d’échanger sur leurs goûts et leurs activités, les jeunes ont choisi de préparer ensemble une sortie au zoo de La Flèche (72). En réalité, toutes les idées de sortie et de projet sont à retenir, à condition que les jeunes s’organisent de manière collective.
« En quoi a consisté l’atelier auquel vous avez participé ?
Mathilde [Foret, chargée de mission à la Mission Locale du Pays de Fougères] nous a rejoints pendant un après-midi. Elle nous a d’abord exposé plein d’images sur la table. Sur les images, il y avait du foot, de la danse, des photos, etc.
On devait choisir l’une des images et dire à quoi elle nous faisait penser. On a échangé à ce sujet.
Petit à petit on en est venu à discuter du projet de sortie.
Comment vous êtes-vous mis d’accord sur le choix de l’activité ?
On a parlé de la sortie, mais on ne savait pas trop sur quoi partir, on n’avait pas de projet fixe. Du coup on a mis en place une boîte à idées, où chacun glisse ses souhaits et ensuite on a voté. Les idées qui sont ressorties le plus étaient le zoo, le paintball et le cinéma. Chacun a donné son avis et finalement on s’est mis d’accord sur le zoo.
Quelles ont été les étapes pour préparer la sortie ?
On a fait des recherches sur les zoos qui se trouvent aux alentours. Certains zoos étaient fermés, d’autres étaient trop éloignés. Finalement on a choisi d’aller au zoo de La Flèche, qui était assez pratique d’accès. Pour préparer la sortie, on devait établir un budget : on s’est renseigné sur les conditions de location des minibus. Il fallait que l’on calcule le prix de l’essence en fonction de la distance.
On a aussi appelé le zoo pour connaître les tarifs de groupe, la possibilité d’avoir un accompagnateur, etc. Au final, on dépassait un peu le budget prévu, mais ça a quand même été accepté par la Mission Locale et de notre côté on a décidé d’apporter un pique-nique pour participer aussi à la sortie.
Vous avez mené des enquêtes métiers sur place, comme cela s’est passé ?
On a rencontré un soigneur qui s’occupe des fauves. Personnellement j’avais déjà une première idée du métier via la télé. On a demandé à ce soigneur quels étaient les inconvénients de son métier : il nous parlé du problème de travailler sous la pluie par exemple. Il nous a aussi parlé de la chance de pouvoir être au contact des animaux tous les jours.
On l’a également interrogé sur ses horaires de travail et son salaire. On était assez surpris, car en dix ans d’ancienneté, il nous a dit que c’était la première année où il avait une prime. On était étonné qu’il n’ait pas de prime pour les risques qu’il prend dans son métier.
Une des contraintes pour le choix de votre activité, c’étaient les possibilités de transport. Au quotidien, est-ce que vous vous déplacez souvent en dehors de Fougères ?
Clairement il faut le permis pour se déplacer et aussi pour trouver du boulot, parce qu’il n’y a pas beaucoup de moyens de transport, ou alors c’est un ou deux bus le matin et la même chose le soir.
Océane :
Moi j’aime le squad, tout ce qui est motocross et donc clairement quand je bouge c’est pour aller à la campagne. J’ai mon BSR et je pense passer le permis quand je serai majeure.
Axel :
Moi je suis un gars de la ville, quand je bouge c’est pour aller sur Rennes, Vitré, des fois je vais à Nantes. Le permis c’est très important !
Quelles sont les prochaines étapes pour vous ?
Axel :
Je vais bientôt commencer un stage en mairie, à Luitré, aux espaces verts.
Océane :
Moi je vais faire un premier stage en grande surface comme hôtesse de caisse, mais c’est la suite qui sera importante. Avec la Garantie Jeunes, on se met dans de vraies conditions, c’est comme si on était déjà dans la vie active. »
