"Le club action est ouvert à tous les jeunes en recherche d 'emploi"

Propos de Claude Le Goff et Frédéric Di Loreto, respectivement directeur et directeur adjoint chargé de l’emploi à la Mission Locale du bassin chambérien (73). Le développement d’initiatives visant à rapprocher les jeunes des entreprises du territoire est un axe prioritaire de l’action de la Mission Locale du bassin chambérien. Au sein d’un service emploi dédié, une équipe de dix personnes travaille sur la relation avec l’entreprise, toujours « au service des jeunes » insiste Claude Le Goff. Le « Club action » et l’organisation de sessions de recrutement au sein de la Mission Locale sont deux exemples de démarches qui ont fait leur preuve.


En quoi consiste le Club action ?

Quatre jours par semaine, de 8h30 à 10h, le service emploi de la Mission Locale accueille des jeunes en collectif pour un temps dédié à la recherche d’emploi.

Nous nous efforçons de leur proposer du concret, à savoir les dernières offres d’emploi transmises par nos partenaires entreprises. On accompagne les jeunes pour se positionner sur ces offres, en les encourageant par exemple à appeler directement l’employeur au téléphone ou à se déplacer en prospection directe.

Pour les jeunes qui ne trouvent pas d’offres d’emplois leur correspondant, l’objectif est qu’ils repartent tout de même avec un ou plusieurs contacts d’entreprise et des démarches à engager pour la journée ou les jours à venir.

Quels sont les jeunes qui participent à ces temps dédiés ?

Le Club action est ouvert à tous les jeunes qui sont en recherche d’emploi. Il n’y a pas de « filtre » particulier, si ce n’est qu’ils doivent être en possession d’un CV, que nous considérons davantage comme un support de communication, indispensable aux jeunes lorsqu’ils candidatent à une offre d’emploi.

Deux professionnels de l’équipe appuient les jeunes qui ont besoin de travailler sur ce type de support.

Quelle était votre intention en organisant ce temps d’accueil en collectif ?

On voulait créer un espace où les jeunes puissent venir sur la base du volontariat, se retrouver et échanger. On est partis du besoin que la plupart d’entre eux formulent lorsqu’ils passent le pas de la Mission Locale : trouver un emploi.

Mardi, par exemple, près de vingt jeunes étaient présents, et la participation reste importante, malgré l’horaire matinal. C’est le signe que les jeunes trouvent du sens et de l’intérêt à ce temps.

Quelle est la plus-value de constituer un collectif pour ce type de démarches ?

Il y a une vraie force du collectif, d’abord parce que même si nous faisons un gros travail auprès de notre réseau d’entreprises, les jeunes eux-mêmes peuvent avoir vécu des expériences qu’ils peuvent ainsi partager avec les autres jeunes. Ils peuvent également avoir des contacts d’employeurs, avoir participé à des sessions de recrutement, etc. Les échanges entre eux leur ouvrent le champ des possibles car nous ne détenons bien sur pas toutes les clés de l’accès l’emploi. Il se dégage un réel esprit de solidarité.

Vous avez aussi mis en place des sessions de recrutement au sein de la Mission locale, c’est un moyen intéressant de travailler avec les entreprises ?

Oui, nous le faisons régulièrement. Cela permet aux jeunes d’être plus à l’aise, de neutraliser le stress lié à l’environnement. Nous avons progressivement su convaincre nos partenaires entreprises qu’organiser les sessions de recrutement à la Mission Locale était le meilleur moyen de ne pas se tromper dans le recrutement. Parce que les jeunes sont mieux préparés et accompagnés et que nous jouons un vrai rôle d’intermédiation avec les employeurs.

A titre d’exemple, une session pour le recrutement de vingt cinq postes saisonniers va être prochainement organisée à la Mission Locale, en lien avec l’entreprise partenaire qui nous a sollicités pour ce besoin. Les jeunes accompagnés dans le cadre de la Garantie Jeunes vont par exemple être mobilisés et préparés en amont.

Comment se font les liens entre les actions que vous menez depuis plusieurs années dans le secteur de l’emploi et la mise en place de la Garantie Jeunes ?

Nous avons organisé les premières semaines d’accompagnement en collectif ainsi : deux semaines au sein de la Mission Locale, trois semaines en situation professionnelle, puis de nouveau deux semaines au sein de la Mission Locale.

Lorsque la Garantie Jeunes a démarré, nous sommes repartis de notre savoir-faire, et le club action, par exemple, a beaucoup inspiré ce qui se fait dans l’accompagnement Garantie Jeunes.

Aujourd’hui, les locaux de la Garantie Jeunes sont accolés à ceux du Service Emploi. Clairement, la Garantie Jeunes est vue comme une nouvelle opportunité de rapprocher jeunes et entreprises. Toutes les ressources du service et de la Mission locale sont mobilisées !

Pour en savoir plus :

Si vous souhaitez en savoir plus, contactez la Mission Locale du bassin chambérien via le forum PEPS.