Pour que les jeunes participent en amont de l'expérimentation

Depuis plusieurs semaines, l’équipe de la Mission Locale de l’arrondissement de Dijon prépare son entrée dans l’expérimentation Garantie Jeunes. Les volontaires en Service Civique sont impliqués dans les réflexions sur le sens de cette démarche et l’organisation que cela nécessite. Avec les professionnels et les jeunes bénévoles de la structure, ils échangent sur leurs points de vue et apportent leurs idées. Cyrille Crabbe et Kévin Gohard, volontaires en Service civique à la Mission Locale reviennent sur cette expérience.


Quel est votre rôle au sein de la Mission Locale ?

« On est tous les deux volontaires en Service civique comme « ambassadeurs de la parole des jeunes ». On s’occupe d’un atelier administratif pour aider les jeunes à remplir leurs papiers administratifs, leurs droits. C’est un atelier qui a été mis en place à la demande des jeunes. On a aussi lancé un journal au sein de la Mission Locale. Le premier numéro est sorti il y a quelques jours. »

Comment vous êtes-vous intéressés à la Garantie Jeunes ?

« On savait que ça allait peut-être arriver à Dijon. Jacques [directeur-adjoint de la Mission Locale] est venu nous demander, comme pour les conseillers, si on voulait se positionner sur le groupe de travail qui se mettait en place au sein de la Mission Locale. Il nous avait prévenu qu’on n’allait pas forcément tout comprendre et que ce serait peut-être pas évident, mais on a vite accepté car ça nous intéressait. »

Concrètement, comment vous impliquez-vous ?

« Avec l’équipe, tous les mardis, on se retrouve. On réfléchit beaucoup à la manière dont on va s’organiser, on a aussi beaucoup discuté pour savoir quel sens devaient avoir les semaines en collectif : est-ce que le but c’est de remotiver le jeune ou est-ce que c’est l’emploi. On est même allé plus loin : est-ce que c’est l’emploi qui est directement visé ou aussi le projet professionnel. »

Quel est votre rôle au sein de la Mission Locale ?

« On est tous les deux volontaires en Service civique comme « ambassadeurs de la parole des jeunes ». On s’occupe d’un atelier administratif pour aider les jeunes à remplir leurs papiers administratifs, leurs droits. C’est un atelier qui a été mis en place à la demande des jeunes. On a aussi lancé un journal au sein de la Mission Locale. Le premier numéro est sorti il y a quelques jours. »

Comment vous êtes-vous intéressés à la Garantie Jeunes ?

« On savait que ça allait peut-être arriver à Dijon. Jacques [directeur-adjoint de la Mission Locale] est venu nous demander, comme pour les conseillers, si on voulait se positionner sur le groupe de travail qui se mettait en place au sein de la Mission Locale. Il nous avait prévenu qu’on n’allait pas forcément tout comprendre et que ce serait peut-être pas évident, mais on a vite accepté car ça nous intéressait. »

Concrètement, comment vous impliquez-vous ?

« Avec l’équipe, tous les mardis, on se retrouve. On réfléchit beaucoup à la manière dont on va s’organiser, on a aussi beaucoup discuté pour savoir quel sens devaient avoir les semaines en collectif : est-ce que le but c’est de remotiver le jeune ou est-ce que c’est l’emploi. On est même allé plus loin : est-ce que c’est l’emploi qui est directement visé ou aussi le projet professionnel. »

Et est-ce que vous en parlez aussi avec les jeunes qui viennent à la Mission Locale ?

« Chaque semaine, on rassemble les bénévoles. En ce moment, on est une dizaine à chaque fois. Pendant une des réunions, on a d’abord fait une présentation de la Garantie Jeunes aux bénévoles et on a organisé un « débat mouvant ». C’est-à-dire qu’on a énoncé plusieurs affirmations ou points de vue sur la Garantie jeunes, en demandant à chacun de se positionner dans l’espace en fonction de s’ils sont pour ou contre l’affirmation. On leur a par exemple demandé si ils pensaient que la Garantie jeunes allait résoudre le problème de l’emploi chez les jeunes, ou participer à le résoudre au moins. Pas mal d’arguments ont été sortis.

Parmi les jeunes qui étaient contre, on a eu beaucoup d’arguments sur l’assistanat, le fait que ça utilisait des moyens pour aider alors qu’on pouvait peut-être les mobiliser sur d’autres sujets. Certains jeunes ont aussi parlé de discriminations entre ceux qui ont droit à la Garantie Jeunes et ceux qui n’y ont pas le droit. Dans le groupe on avait beaucoup de jeunes qui ont connu les Emplois d’avenir et qui n’ont pas pu y accéder pour cause de zone géographique. Il y avait un gros ressenti des jeunes par rapport à ça. Les arguments des jeunes qui étaient plutôt pour la Garantie Jeunes portaient sur l'intérêt d’avoir un accompagnement spécifique et intensif avec le conseiller. Ils ont aussi expliqué pourquoi ils pensaient que ce n’était pas une mesure d'assistanat de plus. Selon eux il y a déjà eu des tentatives d'injecter de l’argent pour essayer d’augmenter l’emploi par le passé mais ça n’a pas très bien marché. L’idée du collectif plaisait aussi. En fait il y a déjà pas mal de bénévoles qui participent à des ateliers Mission Locale et qui sont déjà bien intéressés par tout ce qui est collectif. On a prévu de faire remonter les résultats du débat mouvant en réunion d’équipe. »

Avez-vous l’impression que votre avis et vos idées sont prises en compte ?

« Oui ! Dans la Garantie Jeunes, les conseillers vont utiliser beaucoup d’outils existants et nous on a réussi à faire valoir plusieurs choses : déjà ils se sont inspirés de certains des projets qu’on mène en tant que Service civique, que ce soit la radio ou le journal. On a aussi proposé d’organiser un temps de debrief chaque semaine entre jeunes. Les conseillers y avaient aussi déjà pensé et ça nous semble intéressant, pour qu’ils évacuent un peu. Dans les réunions, on nous demande pas notre avis à un moment précis, c’est nous qui le donnons quand on a un truc à dire. C’est pas facile d’être actif sur tout car on n’est pas conseillers. Parfois, on n’aurait peut-être pas vraiment besoin d’être toujours présents, mais je pense que c’est bien d’être là et de participer. On pense que c’est aussi important pour notre crédibilité, pour être bien visibles et repérés par tous. »

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