« C’était l’expérience la plus intéressante »
Elsa Rochas, 25 ans. Avec trois autres jeunes femmes, Elsa Rochas a contribué au projet de création d’entreprise d’Elodie Melchior, créatrice spécialisée en artisanat d’art. Cette action, conduite sur une durée de plusieurs mois, est le fruit du partenariat entre la Mission Locale et le Comité du bassin d’emploi du Comtat Venaissin (84).
Photo : Les jeunes qui ont contribué au projet d'Elodie Melchior (à droite)
Pouvez-vous revenir en quelques mots sur votre parcours ?
J’ai 25 ans et je suis originaire de Carpentras. J’ai un BTS d’assistante de gestion mais je n’ai pas trouvé de travail dans ce secteur. J’ai occupé plusieurs petits boulots, comme saisonnière dans une exploitation de melons. Je suis accompagnée par la Mission Locale depuis un an et demi.
Comment avez-vous connu la Garantie Jeunes ?
Lors d’un entretien avec ma conseillère, elle m’a parlé de cette possibilité d’être accompagnée différemment, de manière plus poussée, tout en ayant des ressources. Je ne remplissais pas les conditions pour le RSA et je voulais avoir davantage d’expérience professionnelle. J’étais donc très intéressée et j’ai démarré en octobre 2014.
Aviez-vous un projet professionnel défini au moment de votre entrée en Garantie Jeunes ?
J’avais déjà le projet d’ouvrir mon propre magasin, une sellerie car je suis passionnée par les chevaux. Mais mon projet a beaucoup évolué depuis. Maintenant c’est un projet que je vois à plus long terme, dans une dizaine d’années, pas avant. Ma priorité aujourd’hui, c’est de trouver un boulot dans le domaine de la vente ou comme hôtesse de caisse. Je suis ouverte à pas mal de choses, mais je sais que la vente ça me plait, car j’ai fait un stage dans un magasin de chaussures pendant la Garantie Jeunes.
Pour quelles raisons vous-êtes vous engagée dans le projet avec Elodie Melchior ?
Des représentants du Comité de bassin d’emploi nous ont présenté le projet de création d’entreprise d’Elodie et ça m’a tout de suite intéressée !
Un aspect qui m’a vraiment plu est d’aider une personne comme Elodie qui a envie de s’installer et de s’investir dans une région qu’elle ne connait pas. En plus, j’ai moi aussi un projet de création d’entreprise puisque je veux monter mon propre magasin, donc c’était aussi un moyen de travailler sur mon projet. Et j’aime dessiner, donc pour le projet d’Elodie c’était un plus.
Comment avez-vous travaillé ?
Avec trois autres jeunes de la Garantie Jeunes, j’ai participé à des ateliers, une fois par semaine. Axel [Bartollero, animateur numérique et territorial du CBE] et Marianne [Camacho, graphiste professionnelle] nous ont aidés à travailler sur le logo de la future entreprise d’Elodie, sur papier et sur logiciel. Nous avons aussi fait un travail de recherche pour son futur site Internet. C’est aussi nous qui avons travaillé sur le communiqué de presse autour de cette action.
A travers ce projet, qu’avez-vous appris sur la communication d’une entreprise ?
Si je prends l’exemple du logo, ce qui est important et avant de partir dans toutes les directions, c’est de comprendre le projet de l’entreprise : à quelle clientèle s’adresse-t-on ? Quelles sont les exigences du chef d’entreprise ? Tout ça a un impact sur le style du logo : les traits, les couleurs, etc.
Pour l’entreprise d’Elodie, il fallait que le logo parle aussi bien aux professionnels, les grands noms de la mode, qu’à des particuliers. Et elle préférait un logo en noir et blanc.
Ce projet a été important pour vous ?
C’est l’expérience la plus intéressante que j’ai vécue dans le cadre de la Garantie Jeunes !
Notre chance c’est qu’Elodie soit très ouverte d’esprit. Dès qu’on l’a rencontrée, j’ai senti que c’était quelqu’un qui restait humble. On ne s’attend pas forcément à ça quand on pense à un chef d’entreprise. Elle nous a laissé beaucoup de liberté, elle nous a laissé nous exprimer et elle nous a fait confiance !
Pour en savoir plus :
Lire l’interview d’Elodie Melchior, du 2 avril 2015
