« On a été impressionné par la puissance de ce réseau »

Christine Rannou, directrice de la Mission Locale Val de Reuil. Dans l'objectif de multiplier les opportunités d'expériences professionnelles et de permettre aux jeunes de découvrir le monde de l'entreprise, les 15 CREPI qu maillent le territoire travaillent en partenariat avec les Missions Locales.


Sur la photo, de gauche à droite : Christine Rannou, directrice de la Mission Locale Val de Reuil, Goulwen Doucouré, jeune participant à l'expérimentation, Jean-Baptiste Savalle et marie Lecat, respectivement président et responsable du CREPI Normandie.

Associations à but non lucratif créées en 1993, les Clubs régionaux d’entreprises partenaires de l’insertion (CREPI) ont pour vocation de permettre le retour à l’emploi de personnes qui en sont éloignées grâce à des actions variées (rallyes pour l’emploi, Odyssée des CREPI vers l’emploi, Ambassadeurs des métiers, etc.). 15 CREPI sont présents sur le territoire français, rassemblant plus de 1 300 entreprises, du CAC 40 à la TPE, dans tous secteurs d’activité. Le 16 décembre 2014, lors de la signature d’un accord de coopération entre l’Etat, le réseau des Missions Locales (UNML) et la Fédération nationale des CREPI, plusieurs jeunes, chefs d’entreprise et professionnels du réseau des Missions Locales sont revenus sur la manière dont ils coopèrent concrètement, sur leur territoire, pour multiplier les opportunités d’immersion en entreprises des publics en Garantie Jeunes. Illustration avec les témoignages des acteurs de ce partenariat en Normandie.

Christine Rannou, directrice de la Missions Locale Val de Reuil :

« On expérimente la Garantie Jeunes depuis le mois d’octobre 2013. En un an, environ 100 jeunes ont participé à la démarche. Pour la Mission Locale de Val de Reuil, ça a entrainé un changement de méthodes, qui a été payant. Les temps en collectif, en particulier, contribuent à redonner confiance aux jeunes. Et on a multiplié les périodes d’immersion en entreprise. Notre partenariat avec le CREPI de Normandie est récent. Nous avons découvert progressivement cette organisation et je dois dire qu’on a été impressionné de voir la réactivité et la puissance de ce réseau. Pendant une journée, cinq chefs d’entreprise ont reçu 15 jeunes. Une partie de la journée a été consacrée à des simulations d’entretiens d’embauche. »

Jean-Baptiste Savalle, président du CREPI Normandie :

« Les entreprises ont des problématiques de recrutement. Les entreprises du CREPI Normandie s’impliquent depuis longtemps dans des actions telles que les visites en entreprise, le parrainage, les stages ou encore les évaluations en milieu de travail. Une question me semble fondamentale, c’est celle de la compréhension et du langage commun. Les CREPI peuvent contribuer à répondre aux besoins des entreprises, tout en permettant à des jeunes d’accéder à des métiers dont ils ignorent parfois l’existence. Dans notre région, le secteur pharmaceutique comme celui de la chimie recrutent. Or souvent, les jeunes ne le savent pas. Pour les jeunes, il me semble aussi que la question du tutorat et donc le rôle de la Mission Locale est fondamental. »

Marie Lecat, responsable du CREPI Normandie :

« Le souhait des entreprises réunies au sein du CREPI étaient d’entrer en contact avec les jeunes qui avaient peu pénétré le monde de l’entreprise. Lors de la journée que nous avons organisée en partenariat avec la Mission Locale de Val de Reuil, j’ai d’abord été étonnée de constater que les 15 jeunes qui étaient présents avaient un vrai projet, un plan d’action. Pour moi ce partenariat a tout son sens. »

Goulwen Doucouré, jeune impliqué dans la démarche Garantie Jeunes :

« J’ai un bac-pro en hôtellerie-restauration. J’ai intégré la Garantie Jeunes en février 2014, ce qui m’a permis de travailler sur mon projet professionnel. J’ai commencé par faire plusieurs périodes d’immersion dans des entreprises du secteur de l’hôtellerie-restauration. J’ai aussi pu visiter l’entreprise Eiffage construction. J’ai fait des entretiens d’embauche avec trois agences d’intérim. Je me suis rendu compte que le secteur de l’hôtellerie-restauration ça ne me convenait pas. C’est pendant l’un de mes entretiens que je me suis ouvert au secteur pharmaceutique, il y a beaucoup de travail dans ce secteur. Je suis encore en intérim actuellement, donc il faut que je termine. Mais ensuite je pense m’orienter vers le secteur pharmaceutique. »

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