Les jeunes de la région Centre-Val de Loire mettent en scène les discriminations !

Légende : C'est dans le cadre de leur recherche d'emploi que les jeunes rencontrent le plus de situations discriminantes.

Quelles ont été les étapes du projet ?

Armelle :

Je me suis beaucoup investie dès le démarrage de l’action. Je me suis déplacée dans les six Missions Locales de la région volontaires pour participer : Orléans, Châteauroux, Tours, Vierzon, Blois et Ouest et Sud Eure et Loir.

A chaque fois, les professionnels étaient présents et avaient proposé à des jeunes qu’ils accompagnent de participer à un échange pour que je leur présente le projet de film et échanger avec eux sur le sujet des discriminations.

Thomas :

Armelle est venue nous rencontrer deux ou trois fois à Blois. Rapidement, on s’est mis d’accord sur quelques situations que l’on voulait mettre en scène et on a mobilisé les jeunes qui le souhaitaient pour participer au tournage.

Quelles sont les situations que vous avez choisies de mettre en scène ?

Thomas :

Quand on a échangé ensemble, ce sont les discriminations entre jeunes qui sont beaucoup revenues : les discriminations que rencontrent les jeunes dans la rue ou au boulot par exemple et qui sont le fait d’autres jeunes.

On a choisi de montrer que souvent on a des comportements discriminants sans même s’en rendre compte. Ce n’est pas parce que l’on ne s’en rend pas compte que l’on n’est pas discriminant.

On est reparti de la situation vécue par un des jeunes, qui avait appelé par un surnom un autre jeune, sans réaliser que cela pouvait être blessant. Mais on a tourné ça en dérision, en prenant l’exemple d’une jeune que tout le monde surnomme « Fifi » parce qu’elle est rousse. La jeune fille en question ne sait pas qu’elle est surnommée ainsi jusqu’au jour où quelqu’un l’appelle par ce surnom, ce qui la blesse.

Armelle :

Je n’avais pas connaissance de toutes les discriminations qui peuvent exister, c’est en échangeant avec les jeunes et en me documentant que j’ai compris que ça concernait beaucoup de domaines et pas seulement les entretiens d’embauche. On le montre bien dans les vidéos, même si c’est dans le domaine de la recherche d’emploi que les jeunes ont souvent été discriminés en fonction de leurs origines.

Comment chacun des jeunes s’est impliqué dans l’action ?

Armelle : Pour moi, c’était important que le projet aboutisse. Mais ce que je trouve vraiment bien c’est que tous les jeunes se sont impliqués à leur manière.

Par exemple, je me souviens que l’une des participantes était toujours présente aux réunions et se sentait vraiment concernée par le sujet, mais elle était très timide face à la caméra. Elle a quand même accepté de se faire filmer de dos.

Certains jeunes étaient davantage intéressés par la technique et ont donc participé au montage du film.

Thomas :

Au départ, le projet était de faire un film complet, mais finalement, c’était plus simple que chaque Mission Locale réalise une ou plusieurs scènes. Ce qui est intéressant c’est qu’il y a une diversité de situations qui sont présentées.

Pour en savoir plus :

L'animation régionale des Missions Locales de la région centre-Val de Loire est portée par le GIP Alfa Centre, le Carif Oref de la région Centre et Amicentre.

Sur le site du GIP Alfa centre, retrouvez le film réalisé par Cavales production avec les jeunes

En savoir plus sur la démarche portée par le GIP Alfa Centre