Six jeunes participent à un chantier citoyen au sein d’une crèche

Dans le cadre d’un partenariat avec une association locale de conservation du patrimoine, six jeunes femmes accompagnées par la Mission Locale Montpellier Méditerranée Métropole ont participé à un chantier citoyen d’une durée de quatre semaines visant à réaliser une fresque d’une trentaine de mètres au sein d’une crèche d’un quartier de la ville de Montpellier. Retour sur ce partenariat entre l’association Le Passe Muraille et la Mission Locale avec Fabrice Seguinot, conseiller et référent de l’action.


En quoi consistent les chantiers citoyens auxquels participent chaque année des jeunes accompagnés par la Mission Locale ?

L’association Le Passe Muraille porte ces chantiers qui sont destinés à des jeunes issus de quartiers relevant de la politique de la ville. Ils sont financés par ERDF, la ville de Montpellier, le Conseil général de l’Hérault et le Centre Communal d’Action Sociale.

Comment est né le partenariat entre la Mission Locale et l’association Le Passe-Muraille ?

Cela fait huit ans que nous sommes partenaires de cette association locale sur cette action. Le but est de valoriser le patrimoine naturel et culturel à travers l’organisation de formations et de chantiers citoyens notamment.

Chaque année, Le Passe-muraille organise quatre à cinq chantiers visant la rénovation ou la conservation d’un espace de la ville et nous propose d’orienter des jeunes que nous accompagnons pour participer à cette action.

Au départ, le projet finançait un forfait du permis de conduire des jeunes en échange de leur participation au chantier. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de la seule contrepartie dont peuvent bénéficier les participants, certains sont soutenus financièrement dans la réalisation d’une formation ou dans un projet qui leur tient à cœur. Par exemple, l’une des jeunes qui a participé au chantier de la crèche du Boutonnet, un quartier de Montpellier, est soutenue financièrement pour passer l’examen du BAFA.

Quels sont les espaces que les jeunes peuvent être amenés à rénover au cours de ces chantiers ?

Au début du partenariat, les chantiers visaient à réhabiliter des transformateurs électriques : une opération de nettoyage était organisée, puis un graph était réalisé par les jeunes, avec l’aide d’un grapheur professionnel.

Progressivement, d’autres actions ont été proposées comme la remise en état d’une pergola en bois dans un foyer de vieux migrants. Ce chantier a contribué au lien intergénérationnel et a permis aux jeunes de mieux connaitre l’histoire de la ville. La dernière action en date est la réalisation d’une fresque murale au sein de la crèche du Boutonnet par six jeunes femmes que nous accompagnons, résidant dans un quartier relevant de la politique de la ville.

Comment s’organise l’action, de l’orientation à la réalisation du chantier ?

Lorsqu’un nouveau chantier est proposé par l’association Le Passe-Muraille, j’en informe l’ensemble des équipes de la Mission Locale. Les conseillers peuvent proposer l’action aux jeunes qu’ils accompagnent et remplissent une fiche de liaison qui présente le jeune et son intérêt pour l’action. Ces fiches ainsi que les CV des jeunes sont discutés lors d’une réunion entre les professionnels du Passe Muraille et de la Mission Locale.

Nous accordons de l’importance au fait de donner l’opportunité à des jeunes qui n’ont jamais obtenu d’examen de participer à l’action. Bien sur nous privilégions aussi les jeunes sans ressources et ceux pour qui sont isolés socialement.

Les six jeunes femmes retenues pour le chantier de la crèche ont tout d’abord participé à des ateliers citoyens dans le domaine de la mobilité et de la santé, elles ont également participé à la découverte des métiers avec l’intervention d’une personne d’ERDF. La deuxième étape a consisté à mettre au propre le mur de la crèche qui s’étend sur environ trente mètres de long. En lien avec l’artiste qui les a accompagnées dans cette réalisation, elles ont imaginé les contours de l’œuvre qui ont été validés par la mairie et ERDF. Enfin, elles sont passées à la réalisation.

Dans toutes ces étapes, les jeunes filles ont été accompagnées par des professionnels : encadrant technique, artiste et professionnel de l’accompagnement.

Quelles sont les retours des jeunes femmes qui ont participé à cette action ?

Le chantier s’est extrêmement bien passé et le bilan qui a été réalisé avec les jeunes femmes et les encadrants a été riche en échanges sur les expériences de chacun.

Plusieurs d’entre elles ont réussi à négocier un stage auprès des enfants dans le cadre de leur projet d’animation ou en lien avec le secteur de la petite enfance. L’une d’elles qui dispose déjà du CAP Petite enfance va rapidement postuler auprès de la mairie.

Enfin les liens entre le personnel et les jeunes femmes pendant ces deux semaines ont permis un accompagnement plus renforcé dans leur projet. Le chantier a fait l’objet d’une inauguration officielle, et toutes se sont vues remettre le livre de Saint-Exupéry, en référence à la crèche, qui porte le même nom.

Pour en savoir plus :

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