« Katimavik » : 6 jeunes participent à une expérience de volontariat itinérant

De novembre 2015 à mai 2016, 6 jeunes accompagnés par la Mission Locale de La Mire - Bobigny, Drancy, Le Blanc Mesnil (93) se sont engagés comme volontaires avec l’association Solidarités Jeunesses. Le projet, intitulé Katimavik (« Lieu de rencontre » en langue inuit) consiste en un parcours de 7 mois avec trois étapes en France et une à l’étranger.
Après une courte présentation du projet, Diaoué Niakaté, 21 ans, reviendra sur cette aventure à laquelle il a participé. De quoi donner quelques clés de compréhension des leviers et des freins à la mobilité.


Permettre à tous les jeunes de s'engager au service des autres

L’objectif du projet porté par Solidarités Jeunesses est de permettre à des jeunes qui ont moins d’opportunités de vivre une expérience d’engagement, en France et à l’international, sur un temps long (7 mois). Le Service Civique en France, d’une durée de 6 mois a été associé à un Service volontaire européenne (SVE) en Ecosse, d’une durée de 6 semaines.

En France, les jeunes ont été accueillis dans trois délégations de Solidarités Jeunesses dans trois régions différentes. Dans chaque lieu d’accueil, ils ont participé à des chantiers où ils ont pratiqué le maraîchage, participé à la rénovation de locaux ou à l'entretien des espaces naturels. Un des objectifs du projet était donc que les jeunes se mettent au service des habitants des territoires où ils ont été accueillis.

Sur chaque site, ils ont rencontré et vécu avec des jeunes volontaires venus d'autres pays, avec lesquels ils ont partagé leurs journées sur les chantiers et la vie quotidienne.

Tout au long du projet, les jeunes ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé par les équipes de Solidarités Jeunesses au siège et dans les différentes délégations où ils ont été accueillis.

Cinq des six jeunes sont allés au terme du projet. Ils avaient tous participé à une réunion d'information collective organisée à la Mission Locale et sont accompagnés dans le cadre de la Garantie Jeunes.

Comment avez-vous entendu parler du projet ?

Eric Palange :

le coordonnateur de projet est intervenu à la Mission Locale pour nous présenter les grandes étapes du volontariat : trois chantiers de deux mois en France dans des délégations de Solidarités Jeunesses, en région PACA, Franche-Comté et en Auvergne et pour terminer, un chantier de six semaines en Ecosse encadré par l’association Exchange Scotland.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous engager dans ce projet ?

J’ai tout de suite été intéressé, j’avais envie de rencontrer des étrangers, de m’ouvrir à d’autres cultures. Sur chaque site en France, des volontaires étrangers participent eux aussi aux chantiers. Je n’ai jamais eu l’occasion de participer à un projet comme celui-ci.

Avez-vous hésité avant de vous engager ?

Je devais en discuter avec ma mère car je vis encore avec elle et sept mois c’est long. Je lui en ai parlé le soir même et elle a accepté. Ensuite j’ai appelé Eric pour lui dire que j’étais partant et j’ai été reçu dans les locaux de Solidarités Jeunesses.

Comment vous êtes-vous préparé au départ ?

Nous avons eu plusieurs temps de réunion, on a rencontré des volontaires qui étaient déjà partis notamment. Mais le temps de préparation a été court, nous avons entendu parler du projet en septembre et début novembre on était parti.

Qu’avez-vous appris lors des chantiers ?

Sur le plan technique on a appris pas mal de choses : on a fait de l’isolation, appris à travailler le bois, à couler une dalle en béton, à faire des semis, on a été dans des conditions pas faciles parfois en hiver.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Je pense que c’est les fous-rires à table avec les autres jeunes. La vie en collectivité, ça change du quotidien, où tu te retrouves parfois seul dans ta chambre toute une soirée. C’est ce que j’ai vraiment aimé.

Y a-t-il eu des moments difficiles pendant ces sept mois ?

Oui, parfois on peut ressentir le manque de la famille, de chez soi. Il faut aussi se faire au changement d’environnement. Les autres volontaires viennent de plusieurs pays : Uruguay, Belgique, Italie, Japon, Corée, Pérou. Il faut faire des efforts pour se comprendre !

Un autre changement important c’est la nourriture. On a mangé beaucoup de légumes par exemple, alors que chez moi on en mange peu.

Le projet, pour en savoir plus :

Solidarités Jeunesses est une association d’éducation populaire, membre de Cotravaux, réseau d’acteurs qui proposent des chantiers bénévoles et des volontariats au long court.

Le projet Katimavik, porté par Solidarités Jeunesses, est soutenu financièrement par la DRJSCS d’Ile de France. Pour découvrir les lieux d’accueil et les jeunes qui se sont engagés dans ce projet, consultez le blog réalisé avec les jeunes

Un film réalisé avec les jeunes, à partir des photos qu’ils ont prises au cours de leur expérience sera prochainement disponible en ligne sur le site de Solidarités Jeunesses.