6 jeunes volontaires en Service Civique favorisent l’accès des jeunes à la santé
Pour encourager la prise en compte par les jeunes de leur capital santé, plusieurs acteurs du territoire de Douai (59) ont accueilli des jeunes volontaires en mission de Service Civique afin qu’ils favorisent l’expression des jeunes autour des questions de santé. Entretien avec Anne Delvallée, référente santé à la Mission Locale du Douaisis (59).
Quel est le profil des volontaires accueillis chez les différents partenaires de votre territoire ?
Six jeunes sont en mission de Service Civique en tant qu’ambassadeurs de la santé pour tous et sont accueillis dans différentes structures qui composent le relais santé : la Mission Locale, les clubs de prévention, l’atelier santé ville, des associations de quartier, le foyer de jeunes travailleurs (FJT).
Ils ont des profils différents, l’un d’entre eux venait du secteur de la restauration, une des jeunes femmes avait tenté les concours d’école d’infirmière et plusieurs jeunes avaient pour envie d’exercer dans le domaine de l’action sociale.
Comment est né ce projet d’accueil de volontaires en Service Civique ?
Ces projets de missions ont émergé après la réponse collective des structures du relai santé à un appel à projet lancé par la fondation CNP et l’Agence du Service Civique. La Mission Locale avait déjà expérimenté des actions autour de la santé et nous avions fait le constat que la prévention de pairs à pairs est ce qui fonctionne généralement le mieux pour sensibiliser les jeunes aux questions de santé.
Les partenaires, après leur avoir présenté les missions, ont tous accepté d’être parties prenantes du projet.
Quelles sont les activités qui ont été confiées aux volontaires ?
Les volontaires recueillent les attentes et les besoins des jeunes sur la santé via des animations. Ils ont conçu un questionnaire sur les pratiques en matière d’hygiène, qu’ils ont diffusé auprès des jeunes résidant en FJT. Ils ont également participé à des événements organisés sur le territoire, comme la journée mondiale sans tabac.
La sensibilisation aux questions qui concernent la santé passe surtout par des temps d’échanges plus informels.
La mission permet aussi aux volontaires de présenter les bienfaits d’exercer une activité physique. A titre d’exemple, les volontaires en Service Civique ont proposé aux jeunes de la Mission Locale de participer à la course « les boucles de gayant », organisée par la ville de Douai. 17 jeunes y ont participé et depuis lors, des ateliers sport ont été mis en place au sein du club de prévention et deux randonnées ont été organisées par les volontaires : une à la campagne et une en ville, permettant aussi aux jeunes de découvrir les lieux clés de la ville en matière de santé, comme l’hôpital ou encore la CPAM.
Les volontaires accompagnent aussi les jeunes qui le souhaitent vers des structures partenaires, sur des animations ou rendez-vous avec des professionnels.
Quel est le principal apport des volontaires pour les structures qui les ont accueillis ?
Les jeunes parlent aux jeunes, c’est une vraie valeur ajoutée sur des sujets un peu sensibles, sur lesquels il est parfois difficile d’échanger avec eux.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres professionnels qui souhaiteraient proposer ce type de mission ?
Lorsqu’il y a plusieurs volontaires mobilisés sur un même projet, il faut être particulièrement vigilant au tutorat. Les jeunes sont régulièrement réunis à la Mission Locale et ce sont des occasions de faire le point avec chacun d’entre eux et en collectif sur les activités qu’ils réalisent. C’est l’occasion d’ajuster leur mission et les activités, de revoir leur positionnement au sein de leur structure quand cela est nécessaire.
Quels points de vigilance souhaiteriez-vous mettre en avant pour assurer le bon déroulement de la mission ?
Les jeunes ont pu bénéficier d’une réunion d’information sur les thèmes de la vie sexuelle, de l’alimentation ou encore de l’activité physique et sportive par le service prévention santé de la CPAM. Et ils se sont vraiment appropriés les sujets. Pour autant, ce ne sont pas des experts en santé. On peut partager sa propre expérience sans pour autant émettre un jugement de valeur ou donner son point de vue. La santé reste un sujet intime. Donc il faut les rassurer par rapport à cela et faciliter les liens avec les professionnels compétents. Notre rôle a été d’établir des passerelles et de leur faire connaitre les structures du territoire et passer le relai aux professionnels compétents.
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