« Les volontaires permettent de briser la glace avec les jeunes qui ne connaissent pas la Mission Locale »
Afin de permettre aux jeunes de s’approprier les lieux et les services de la Mission Locale, des volontaires en Service Civique vont au contact des jeunes qui franchissent pour la première fois les portes de la Mission locale de L’Aigle-Mortagne au Perche (61). En organisant des moments de convivialité et en faisant remonter aux professionnels des propositions d’amélioration sur les services proposés par la Mission Locale, les volontaires en Service Civique contribuent à adapter en continu l’action de la Mission Locale aux besoins et attentes des jeunes du territoire.
Stéphanie Chesnay, responsable de secteur chargée de la plateforme Service Civique à la Mission Locale de L'Aigle-Mortagne, nous présente la mission réalisée par Ayse, qui s’est engagée pendant 6 mois au sein de la structure.
Quel est le profil de la volontaire que vous avez accueillie ?
Diplômée d’un bac professionnel en conseil-vente, Ayse, 20 ans, avait besoin de se remettre en action avant de se sentir capable de reprendre un BTS en alternance dans le domaine de la relation client.
Quel est l’objectif de la Mission Locale en accueillant un volontaire en Service Civique ?
Nous avons fait le constat que les jeunes s’approprient peu les locaux de la Mission Locale. Lorsqu’ils attendent un rendez-vous avec leur conseiller, par exemple, ils ont le sentiment d’être dans la salle d’attente de leur médecin.
Notre objectif est donc que les jeunes se sentent davantage à l’aise en venant à la Mission Locale, et cela passe, nous semble-t-il, par le contact avec d’autres jeunes.
Quelles sont les activités de la volontaire ?
Ayse va vers les jeunes qui se présentent à la Mission Locale, elle leur propose d’échanger dans un espace de convivialité, aménagé pour les jeunes, avec de la documentation et des ordinateurs.
Pour engager la conversation avec les autres jeunes, tous les prétextes sont bons : leur proposer de faire une partie de jeu de société ou leur faire découvrir une nouvelle application sur smartphone.
Ce premier échange est important car il permet aux jeunes de se sentir à l’aise. C’est aussi par cet échange qu’Ayse va recueillir leurs avis et propositions pour améliorer l’accueil et les services proposés par la Mission Locale. Certains jeunes ont exprimé le besoin de faire davantage de découvertes culturelles, par exemple. Avec Ayse, ils ont d’ailleurs organisé une sortie pour découvrir le patrimoine normand !
La volontaire propose également des petits ateliers, au cours desquels elle témoigne de son engagement en Service Civique, les guide sur le site internet de l’Agence du Service Civique pour trouver une mission et candidater en ligne. Ce sont des occasions pour multiplier les échanges avec les jeunes.
Lors de sa mission, Ayse a aussi pu participer à deux forums emploi – formation. A cette occasion, elle a pu échanger avec des jeunes sur le Service Civique et la mission qu’elle effectue.
Lors des réunions d’équipe, Ayse et les autres volontaires accueillis au sein de la Mission Locale proposent des animations « j’ai testé pour vous ». Il s’agit de faire découvrir aux professionnels de la structure un site internet ou un service pouvant s’adresser aux jeunes. C’est une manière de créer du lien entre les volontaires et les professionnels de la Mission Locale et de contribuer très directement à l’amélioration de nos services en direction des jeunes.
Qu’est-ce que la jeune volontaire apporte à la structure ?
Ayse, comme les autres volontaires que nous accueillons, est pleinement impliquée dans la vie de la structure. Tous participent aux réunions d’équipe et très souvent, les professionnels recueillent leur avis sur les actions que propose la Mission Locale.
A travers leur mission, les volontaires nous permettent de mieux connaitre les besoins et les attentes des jeunes.
Quels conseils donneriez-vous à des Missions Locales qui souhaiteraient proposer ce type de mission ?
Cette mission nécessite que le jeune soit bien intégré et trouve sa place dans l’équipe de la Mission Locale. Par exemple, afin de les impliquer et qu’ils participent à la vie de la structure, les jeunes participent aux réunions d’équipe.
Quels points de vigilance souhaiteriez-vous mettre en avant pour assurer le bon déroulement de la mission ?
Les volontaires sont des facilitateurs, des briseurs de glace. S’ils sont au contact des jeunes, ils n’ont toutefois pas un rôle de confident. Il faut bien veiller à cet équilibre.
Les volontaires ne reçoivent jamais de jeunes individuellement et nous sommes très vigilants à ce qu'ils n'exercent pas d'activité à caractère professionnel. A titre d’exemple, les volontaires en Service Civique ne peuvent pas avoir accès à I-Milo car ils n'ont pas à rendre compte de leur action par ce biais, d'une part, et parce qu'il s'agit d'un outil de suivi de l'accompagnement des parcours, d'autre part, ces informations relèvent donc du jeune et de son conseiller en Mission Locale.
S’ils ne sont pas suffisamment en lien avec les professionnels, les volontaires peuvent être mis en difficulté par une situation ou par l’évocation par un jeune d’éléments sensibles sur son parcours. Dans ce cas, les volontaires savent qu’ils doivent mettre en relation le jeune avec un professionnel.
Malgré tout, les volontaires sont tenus de respecter la confidentialité des informations que les jeunes peuvent leur confier. C’est aussi pour cette raison qu’ils n’ont pas accès à certains logiciels ou sites internet qui leur donneraient accès à des informations personnelles sur les jeunes avec lesquels ils sont en contact.
Pour en savoir plus :
Vous pourrez retrouver tous les articles illustrant le nouvel agrément 2017-2020 dans les newsletters du site www.peps-missionslocales.info de septembre à novembre 2017 ou en recherchant « Service Civique » dans le moteur de recherche du site.
Accédez au catalogue des missions et aux documents de référence sur le Service Civique en vous rendant, en libre accès, sur l’espace dédié sur le site de l’UNML
