Encourager la mobilité des jeunes

Pour encourager et faciliter la mobilité des jeunes sur son territoire, la Mission Locale du Haut-Périgord (24) a souhaité accueillir un volontaire en Service Civique dont la mission est d’aller au contact des jeunes, de leur faire découvrir les différents moyens de transport, de les accompagner physiquement dans leurs déplacements pour leur faire prendre confiance en eux. Christine Fraux, directrice, revient sur l’accueil et le déroulement de cette mission.


Quel est le profil de la volontaire « ambassadrice de la mobilité » que vous avez accueillie en mission de Service Civique à la Mission Locale ?

La jeune retenue pour cette mission sortait de terminale. Elle avait démarré un accompagnement dans le cadre de la Garantie Jeunes. Ses échanges avec les professionnels de la Mission Locale avaient fait ressortir qu’elle avait vécu des expériences et des difficultés liées à la mobilité sur le territoire.

Pourquoi la Mission Locale a-t-elle souhaité accueillir une jeune volontaire en Service Civique ?

Jusque-là, nous n’avions investi que partiellement le champ de la mobilité. A titre d’exemples, la Mission Locale gère un parc de location de deux-roues, nous accompagnons aussi les jeunes dans leurs projets de mobilité internationale. Mais nous avions la volonté d’aller plus loin et de nous emparer pleinement de ce sujet, qui concerne directement les jeunes que nous accompagnons sur un territoire rural comme celui du Haut Périgord. Nous voulions recueillir leurs attentes et mieux les informer sur ces questions, pour contrer les idées reçues selon lesquelles, rien n’est possible sur ce territoire car il est trop difficile de bouger.

Quelles sont les activités confiées à la jeune volontaire ?

Elle contribue à identifier des thématiques liées à la mobilité et qui peuvent intéresser les jeunes. Pour cela, elle va vers les jeunes lors des temps d’attente, échange avec eux et peut même réaliser de petites enquêtes sur leurs habitudes de déplacement sur le territoire. Elle partage les retours avec l’équipe de professionnels de la Mission Locale et nous en tenons compte pour définir des axes de travail et de nouvelles animations que nous pourrions proposer à destination des jeunes, sur des thématiques bien précises.

Une partie de sa mission consiste également à intervenir auprès des jeunes accompagnés dans le cadre de la Garantie Jeunes pour explorer avec eux de nouveaux modes de déplacements, vers lesquels ils ne se tournent pas spontanément. Elle les aide à s’y retrouver avec le train, dans les trajets, les tarifs, etc. Elle leur fait aussi découvrir le site de covoiturage Blablacar, que certains jeunes ne connaissent pas, elle les aide à s’inscrire et à naviguer sur le site. Elle peut même les accompagner physiquement à des rendez-vous médicaux ou chez un partenaire si les jeunes ont des difficultés pour se déplacer ou bien s’ils ont besoin d’être rassurés dans le cadre d’un premier rendez-vous.

Enfin, elle intervient dans le cadre d’ateliers mobilité qui sont organisés à la Mission Locale, en partenariat avec une association, Mouvance.

Qu’est-ce qu’apporte le volontaire à la structure ?

Accueillir une jeune volontaire en Service Civique, compte tenu de l’implication que cela suppose en terme de tutorat et de lien avec les professionnels de la Mission Locale, a permis de remettre cette question au cœur de l’accompagnement que nous proposons.

Quels conseils donneriez-vous à d’autres professionnels de Mission Locale ou à des partenaires qui souhaiteraient proposer ce type de mission ?

Il n’est pas évident de trouver des jeunes volontaires qui soient très intéressés, de prime abord, par cette question de la mobilité. Pour rendre sa présentation attractive pour un plus grand nombre de jeunes, il serait peut-être intéressant de coupler cette mission avec une autre, pour diversifier et enrichir les activités réalisées par la volontaire.

On peut très bien imaginer qu’elle soit couplée à la question du développement des compétences des jeunes autour du numérique par exemple, ce qui est déjà en partie le cas à travers les applications et site internet utilisés par la volontaire pour faire découvrir aux jeunes les moyens de transport existant sur le territoire.

Quels points de vigilance souhaiteriez-vous mettre en avant pour assurer le bon déroulement de la mission ?

C’est la première fois que la Mission Locale accueillait une ambassadrice de la mobilité, ce qui nous a demandé un fort investissement en temps et en énergie pour mettre en place un tutorat de qualité, surtout au démarrage de la mission. Même s’ils sont concernés, accrocher des jeunes sur la question de la mobilité est difficile : Il a fallu réfléchir avec la volontaire à des idées d’actions et aux moyens que nous pouvions mettre en place pour mobiliser les jeunes sur cette thématique.

Cela est lié au fait que le domaine d’intervention de la volontaire, la mobilité, était un axe d’intervention de la Mission Locale que nous souhaitions renouveler. De fait, cela demande une mobilisation importante de la part de la structure.

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